Morvan on te contourne pour descendre au sud de notre France. Rare est de te traverser, nos autoroutes t’ont contourné. Mais juin 2015 Randonnée Montagnarde au centre de tes monts donc inutile de t’ignorer, il faut te pénétrer et prendre gîte dans ta ville de Château-Chinon, ville d’un illustre Président.
Nous séjournons face au clocher de cette ville majestueuse (moqueur). Au petit-déjeuner tu savais que nous serions à tes pieds seulement après avoir avalé les premières rampes de ton village.
Morvan tu nous as fait plaisir en convoquant ce grand soleil pour nous contraster toute la beauté de ta montagne.
Maintenant pas de regrets, il est temps de se préparer, de vérifier nos machines pour rouler au haut de tes monts. Allez, tous en route au pied de ce clocher.
La première journée nous découvrons tes lacs, le côté fraîcheur de tes monts, tes longues montées et descentes, et ce retour vers ce clocher toujours plus haut, plus haut que ce matin pour certains, tu n’épargnes pas tes visiteurs.
Heureusement tu sais nous réserver cette cuisine de région pour continuer à te visiter, nous réserver une nuit au calme pour reprendre énergie au sein de ta montagne. Nous t’aimons.
Ce matin nos corps reposés de ce long sommeil, nourris de notre petit-déjeuner, quelle brioche !
Nous enfourchons nos machines et remontons vers ton clocher. Nous sillonnons plus longtemps les routes de ton massif, tes sommets nous attendent, tes petits villages aussi dont nous découvrons à peine le nom, tes prés, tes massifs forestiers.
Première rampe sous ton soleil, première fraîcheur sur tes sentiers à l’ombre de ta végétation. Le spectacle de merveilleux panoramas de tes monts nous laissant entrevoir nos prochaines découvertes de tes beautés.
Tu t’es vanté d’un seul col, le col du Rebout, nous avons laissé nos énergies dans ses pentes, mais le plaisir a été de le découvrir.
Non rassasiés de ce que tu leur as donné, ils ont escaladé cette verticalité du Mont-Beuvray, de vrais Gaulois.
Une longue descente, un ravitaillement, impossible de te parcourir sans fatigue et suée d’épuisement
St-Honoré-les-Bains, voilà aussi une ville qui n’a pas manqué de nous narguer, sa piscine au milieu de la journée, après tant de sueur, le temps d’un plateau repas pour repartir à l’assaut de tes monts.
Et la suite ne sera pas facile, tes gens -ceux de ton terroir- nous ont parlé de la montée vers la cote de Sanglier et la descente, mais qui viendra très tard, … on sait se moquer dans le Morvan !
Tu es difficile et en plus tu as laissé ton soleil fondre le goudron sous nos roues, tu es vraiment compliqué, il n’est pas utile de nous retenir de cette façon !
Et oui, on l’a monté cette cote du sanglier, tu aurais du nous dire que la longueur ne t’importunait pas.
Épuisés mais heureux de t’avoir découvert, nous sommes revenus au nord de ton massif, avec l’envie de repasser, et non de te contourner.
Tu n’es pas encourageant, peu avenant avec les débutants même pour te découvrir à pied il fallait partir sur le bon pied.
Au bout du bout du lac, nous nous sommes restaurés, on te connaît et tes premiers visiteurs ne t’ont pas oublié.
Demain nous te quitterons, un dernier regard pour le clocher, nos collines citadines nous attendent.
Patrick Hellé