Nous venons d’apprendre la disparition de notre très cher Roger Guérard.
A l’annonce de son décès, il m’est venu à l’esprit le dicton chinois, nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. J’ai eu envie de la transformer et vous la présenter sous cette forme : nous n’héritons pas de la mémoire de nos parents mais nous l’empruntons pour les histoires à nos enfants.
Roger a marqué à sa façon, la vie du club, son histoire. Alain Jonin, son ami de toujours, me rappelait récemment qu’il avait été footballeur avant d’arriver à l’AS Andrésy en 1988 ; qu’il avait participé, sous nos couleurs, à de nombreux brevets de 200 km, ainsi qu’à plusieurs brevets montagnards dans les Alpes, les Vosges, le Massif Central et les Pyrénées ; qu’il avait effectué 14 flèches de France de Dieppe (184 km) à Marseille (911 km) ; qu’il avait fait sa première semaine fédérale en 1991 au Puy en Velay.
En 1993, il participa au Tour de Corse organisé par la FFCT.
En 2001, il traversa l’hexagone pour nous faire une Mer-Montagne, entre les Sables d’Olonnes et le Cormet de Roselend en 3 jours 1/2, un périple de 920 km.
Il fut membre du bureau de 1992 à 2010 et c’est lui, qui, à l’époque du challenge de l’assiduité, venait tous les dimanches au départ des sorties club avec son petit carnet pointer les présents.
Pendant des années il s’occupa de l’organisation des randonnées andrésiennes, et c’est aussi chez lui que tout le matériel était entreposé, au grand dam de Christiane, son épouse.
Roger ! Tu as marqué notre histoire ! Et s’il y a un droit de mémoire à avoir c’est bien celui de toujours se rappeler que, malgré cette maladie, cette seconde épouse qui t’accompagna jusqu’au point final, tu n’as eu de cesse de prôner les valeurs du cyclotourisme, et que, malgré Alzheimer qui mit beaucoup d’énergie à te faire oublier qui tu es, ta volonté, enfantine et décidée, fit échec à cela et te permet d’aller rejoindre l’essence même de ton existence, ton épouse.
Roger ! Tu nous manques déjà !